Démolir les immeubles n’est pas une solution !

À l’heure où la loi sur le logement est en cours d’examen au Parlement, chacun redoute, en ce début d’hiver, que les solutions visant à assurer l’hébergement des sans-abri soient cette année encore insuffisantes. À telle enseigne que Cécile Duflot, Ministre du Logement, a répété qu’elle ne pouvait exclure des réquisitions si les propriétaires de logements vacants ne s’engageaient pas à les mettre à disposition.

Face à cette urgence et devant la nécessité de proposer des logements adaptés et notamment aux plus modestes, il est temps d’en finir avec cette logique qui consiste trop souvent à privilégier la démolition de nos immeubles plutôt que leur réhabilitation. C’est ce message que nous, élu-e-s écologistes, avons souhaité rappeler à l’occasion du dernier Conseil Municipal en refusant de voter une délibération portant sur la démolition des immeubles de la caserne Martin.

La configuration de cette ancienne caserne située en cœur de ville nous laisse en effet penser qu’il serait possible de réhabiliter les logements existants tout en en construisant de nouveaux. Accessible aux plus modestes, alliant densité et mixité sociale, économe sur le plan énergétique, un tel projet comporterait pourtant de nombreux avantages. Dès lors, pourquoi faudrait-il démolir deux immeubles et ses 40 logements sans s’être donné la peine d’étudier un projet de réhabilitation ?
Acteurs du logement et personnalités – parmi lesquelles de grands architectes –  contestent de plus en plus cette vision dépassée d’un renouvellement urbain brutal dont nous ne mesurons que trop peu les conséquences sociales, environnementales et patrimoniales. Nous revendiquons que chaque projet fasse l’objet d’une analyse approfondie partagée avec les habitants afin que la démolition devienne une exception à la règle, et non l’inverse.

Cet texte est l’édito du Droit de Cité N°3, à lire en intégralité ici

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