Mobilité 21 : les écologistes satisfaits de la méthode et des choix de la commission.

Présenté cet après-midi, le rapport de la commission Mobilité 21 présidée par Philippe Duron alimente déjà le débat politique en France et dans notre région, comme ce fut le cas aujourd’hui lors de la plénière du Conseil régional de Basse-Normandie.

Comme prévu, ce rapport hiérarchise le nombre ubuesque de projets d’infrastructures empilés sans critères de priorité, ni financement par le précédent Gouvernement.

La commission a réussi à établir un véritable schéma national de la mobilité, en préférant des critères objectifs (socio-économiques, écologiques, etc.) à des critères électoralistes. Le résultat est sans appel pour bon nombre de projets pharaoniques, dont l’idée même ne semblait être justifiée que par la promesse tenace de tel ou tel baron local.

C’est ce qu’a rappelé Clara Osadtchy, présidente du groupe EELV, ce matin lors de l’ouverture de la plénière du Conseil régional de Basse Normandie où elle a noté la réorientation de la méthode « de l’incantation vers le réalisme. » Elle complète que « cela augure l’invention d’une nouvelle vision de la politique de transport en France : nous passons d’une politique de l’offre, de l’infrastructure, qui faisait primer le projet sur sa finalité, à une politique de réponse à des besoins, à une logique d’usage qui mesure vraiment la pertinence d’un projet.« 

Les écologistes sont satisfaits de cette méthode et proposent même de la réutiliser pour d’autres territoires. Rudy L’Orphelin, Maire-Adjoint de Caen et Président du groupe EELV a ainsi proposé lundi soir lors du Conseil municipal de Caen l’organisation de « Commissions Mobilité 21 de territoire. » L’élu écologiste constate en effet l’empilement analogue de projets routiers dans l’agglomération caennaise notamment (plus d’une trentaine)  » Des projets pour la plupart non financés et qui continuent pourtant de neutraliser toute inventivité dès qu’il s’agit de répondre aux besoins concrets de mobilité sur le territoire”.

S’agissant de la LNPN, Marine Lemasson, porte-parole d’EELV, ne peut que constater une certaine logique : « Au filtre de critères objectifs, le projet entier de LNPN ne pouvait pas être conservé. Née d’une promesse hasardeuse d’un Président de la République enjôleur, elle ne passe donc pas le cap de la raison. »

Les écologistes notent avec satisfaction le fait que l’urgent, c’est-à-dire l’amélioration du nœud ferroviaire entre Paris et Mantes, soit dans les premières priorités de la commission, ce qui devrait permettre d’envisager une amélioration substantielle de la situation du ferroviaire en Basse-Normandie.

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