Merci Monsieur le Maire,

Je fais suite aux contributions précédentes des uns et des autres qui ont apporté beaucoup d’éléments intéressants dans ce débat et je veux poursuivre en vous présentant la contribution du groupe Vert.

Hier, nous aurions fait le constat d’un double défi, un problème environnemental, le réchauffement de notre planète notamment du à l’émission trop importante de gaz à effet de serre et une problématique sociétale due au prix élevé du pétrole. Aujourd’hui, nous constatons que ce dernier baisse et qu’il a beaucoup baissé en quelques mois, mais cette baisse ne contribuera pas à sortir de la nouvelle ère dans la quelle nous sommes entrés et ce durablement, celle de la fin du pétrole bon marché

C’est en 2009 que doit se tenir la conférence de Copenhague qui doit penser et mettre en place les conditions de l’après Kyoto. Un des objectifs déjà ciblé de cette conférence est la réduction de 20% de l’émission de gaz à effets de serre d’ici 2020. Les transports représentent 1/3 de l’émission totale de ces gaz et c’est le seul secteur en augmentation constante. Il nous appartient ici à Caen –comme ailleurs- de nous inscrire dans cet objectif ambitieux de réduction des émissions de GES.

Les transports en commun ont fait la preuve de leur utilité, le débat n’est plus d’être pour ou contre le bus ou le tram, ni d’ailleurs d’opposer l’usage de la voiture aux autres modes de déplacement mais de développer les complémentarités et de proposer une alternative fiable, efficace, attrayante et écologique à l’usage de l’automobile.

Les transports en commun contribuent tout à la fois à une politique de redistribution sociale, de planification urbaine, de protection de l’environnement. Il s’agit également  d’un élément structurant à l’échelle d’une agglomération qui contribue à l’attractivité économique de notre territoire.

C’est pour cela que la démarche de concertation que Viacités lance à l’échelle de l’agglomération est innovante et pertinente et l’on ne peut que se féliciter  du travail engagé depuis Viacités par Eric Véve, et du soutien sans faille de la ville de Caen. Les interventions  précédentes de Philippe Duron et des différents adjoints en sont un témoignage. Un dialogue constructif s’est instauré entre le syndicat des transports Viacités, l’agglomération caennaise, la ville de Caen et les citoyens. Cette réflexion avec Viacités qui passe par la participation à cette enquête publique est un également un exemple d’une nouvelle relation aux citoyens, notre exigence d’une démocratie renforcée à tous les niveaux de l’action publique.

Certes, c’est une évidence, mais quelques fois je crois qu’il est bon de rappeler les évidences. Les transports en commun ne doivent pas se construire pour les habitants, mais avec les habitants.  C’est cette concertation entre les différents acteurs qui va nous permettre de créer de nouvelles habitudes en réfléchissant à des solutions pratiques pour les déplacements contraints, les déplacements pendulaires quotidiens domicile-travail et les déplacements choisis, les déplacements pour les loisirs.

Les actions à mener vous les connaissez, ce sont celles issues du projet commun  pour lequel les caennais ont votés et qui est porté par le nouveau conseil municipal. Il s’agit notamment du développement d’une ligne Est-Ouest complémentaire de la ligne de tram Nord-Sud, de la mise à l’étude d’une ligne de rocade pour les déplacements périphérie-périphérie et d’une ligne de bus de nuit et d’aurore, de la possibilité d’un usage plus rationnel de la voiture par l’autopartage et le covoiturage le tout mis en cohérence par le développement de l’intermodalité.

Nous devons nous donner ces moyens et surtout, à l’issue de la consultation de Viacités nous devrons nous approprier collectivement les mesures qui en découleront. Il faut que prendre le bus ou le tram ne soit pas un choix par défaut, mais bien une habitude, un réflexe écologique et économique. Pour cela, notre objectif ne doit pas être de construire des couloirs de bus ou des pistes cyclables, ceci sont des moyens. Notre objectif doit être le report modal c’est-à-dire la moindre utilisation de la voiture au profit du transport en commun et des modes doux. C’est cela que nous devons mesurer pour connaître la pertinence de nos actions. C’est cela qui doit guider nos choix durant ce mandat.

Nous sommes à la croisée des chemins, il est temps d’imaginer une nouvelle organisation de la cité pour rendre la ville plus conviviale et la terre plus habitable.

.