Impact environnemental de l’organisation des Jeux équestres mondiaux. Intervention de Colette Gissot à Caen la Mer

 »Intervention au Conseil Communautaire de Caen la Mer de Colette Gissot, conseillère communautaire, qui appelle, au nom des élus Verts de l’agglomération, les municipalités de Caen et Louvigny, le Conseil Régional ainsi que le Conseil Général à modifier leurs délibérations »

« Nous ne souhaitons pas, et nous l’avons montré à différentes reprises, remettre en question des Jeux équestres mondiaux (JEM). Il nous semble en effet que ce projet est extrêmement porteur pour notre Région et notre agglomération. Les activités équestres représentent en effet une source d’emplois et de richesses humaines. Nous y sommes attachés.

Cependant, nous avions déjà exprimé notre inquiétude, non pas vis‐à‐vis de la manifestation, mais vis‐àvis des lieux où il est envisagé qu’elle se déroule. Il s’agit en effet de deux sites extrêmement sensibles : la Prairie, au coeur de la ville de Caen et les zones naturelles sensibles qui bordent la commune de Louvigny. Ces sites, riches d’une histoire et d’une géographie très particulières sont les poumons de nos villes et possèdent une faune, une flore et une hydrologie riches, mais aussi fragiles. Ils bénéficient d’un attachement très fort de nos populations, qui commencent d’ailleurs à s’inquiéter de ces projets. Nous avons bien compris que les esquissent du projet nécessitent une confrontation avec la réalité du terrain et qu’il est difficile à l’heure actuelle d’en préciser les conséquences. Nous avons bien compris que l’étude actuelle sur l’existant doit permettre de garantir le minimum d’impact sur la faune et la flore. Nous avons bien entendu votre souhait, Monsieur le Président, et nous nous en félicitons, de veiller à ce que ce projet soit exemplaire du point de vue environnemental. Nous avons bien entendu votre volonté de faire de ce moment fort un moment de partage populaire. Nous avons bien compris que le Gip qui aura en charge cette manifestation aura à traiter avec les territoires dans le cadre de la maîtrise d’ouvrage qui leur est confiée. Nous savons que les différentes étapes de cette réalisation seront soumis à l’approbation des différentes instances délibérantes concernées. Cependant, nous ne trouvons rien dans cette Convention constitutive du Gip pour nous rassurer. Pas une phrase, pas un mot concernant cette éco‐exemplarité, ni dans le préambule, ni dans l’objet qui liste pourtant de façon assez large les objectifs du Gip. Or, imaginer une grande fête autour du cheval en prenant le risque de prendre « à rebrousse‐poil » les plus enthousiastes de nos concitoyens risque de mettre à mal à l’avenir Il serait très maladroit nous semble‐t‐il, de ne pas placer la préservation d’un patrimoine environnemental de premier rang au centre même des Jeux équestres mondiaux. » Nous nous félicitons aujourd’hui de l’accord trouvé au Conseil d’agglomération, qui a permis d’inscrire dans la délibération la volonté de Caen‐la‐Mer d’affirmer l’objectif « de faire des jeux équestres mondiaux une manifestation éco‐exemplaire et de la préservation des sites naturels, Prairie et zones sensibles de Louvigny une priorité ». Nous appelons nos collègues élus de Caen, Louvigny et du Conseil Général à faire inscrire cette insertion dans les délibérations de leurs assemblées respectives. Par ailleurs, nous avons bien entendu le souhait qu’un Observatoire de l’impact environnemental soit créé au sein du Groupement. Nous souhaitons que le Conseil d’administration du Groupement d’Intérêt Public des Jeux équestres mondiaux délibère dès sa première session en vue d’intégrer ces deux objectifs (éco‐exemplarité et observatoire) dans ses statuts. Nous souhaitons enfin nous engager pleinement dans ce Gip, comme représentants de la commune ou de l’agglomération, pour en assurer les vocations populaire et environnementale. »

Colette Gissot, maire adjoint de la ville de Caen, conseillère communautaire de Caen‐La‐Mer.

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