Conseil Municipal du 03 mai 2010 : Interventions de Jean-Luc Veret, Samia Chehab et Annie Berger.

Jean-Luc est intervenu pour se féliciter de l’importance du plan de réhabilitation de logements sociaux mené par les bailleurs sociaux en collaboration avec la ville. Samia a émis des réserves sur la charte de qualité de la vie nocturne notant qu’elle ne place que les jeunes comme potentiels fauteurs de troubles la nuit. Annie a proposé un réaménagement de la convention concernant les contrats CAE-CUI que la ville de Caen va signer avec 50 embauchés.

Intervention de Jean-Luc Veret sur la réhabilitation des logements sociaux :

Je me félicite des délibérations de la ville de Caen qui viennent soutenir la réhabilitation de près de 394 logements sociaux. C’est un choix important que les Verts demandent depuis bien des années. Cet effort considérable s’oppose à la tentation des démolitions menées sous l’ancien mandat. A l’heure du Grenelle de l’environnement il est important de montrer que la pertinence du choix de réhabiliter plutôt que de détruire. L’intérêt de la réhabilitation est multiple, cela permet moins de bruit, des économies d’énergie et un confort de vie fortement amélioré. C’est donc socialement et écologiquement efficace. Les démolitions, solution de facilité que porte l’ANRU, ne sont jamais une solution : couteuses écologiquement et socialement, elles ne permettent pas un vrai travail urbain.

Intervention de Samia Chehab sur la charte de qualité de la vie nocturne :

Nous devons saluer cette démarche d’ouverture et de concertation qui tranche avec les méthodes autoritaires de l’ancienne majorité pour régler le problème des nuisances nocturnes. Dialoguer ensemble avec comme base d’échange cette charte va dans le sens d’une ville qui met en avant le vivre-ensemble et accepte les différences de chacun, notamment dans sa manière de vivre la ville. Notons qu’il y a dans ce sujet une volonté de dialogue de la part de toutes les parties prenantes. Mais je tiens à relever une réserve que portent les élus Verts. Il est quasi-exclusivement fait référence à la jeunesse dans ce texte. Nous croyons comprendre que les jeunes habitants et usagers de la ville sont les seuls fauteurs de troubles dans le centre-ville de Caen. Déjà, j’émets des doutes sur la définition même du mot jeune et des doutes sur la possibilité de cadrer les contours de cette jeunesse aussi variée que la population caennaise. Ensuite, je rappelle qu’il ne faut pas avoir peur d’une catégorie de population qui insuffle le dynamisme de notre ville étudiante, porteuse de projets et d’innovation, et à qui nous devons beaucoup, notamment dans le secteur culturel. Je tiens aussi à dire que les problèmes d’alcoolisation ne sont pas l’exclusivité de la population jeune : l’alcool est un problème de société, de santé, les actions pour en limiter les dégâts doivent être plus globaux.

Intervention d’Annie Berger à propos des Contrats CAE-CUI à la ville de Caen :
La politique d’emploi solidaire que mène la ville de Caen depuis plus de deux ans s’attaque au problème de la dégradation de la situation de l’emploi . C’est une bonne chose. Mais les élus Verts regrettent que la nouvelle politique du Contrat Unique d’Insertion ne propose que d’une quotité horaire d’un maximum de 24 heures, payées au SMIC. Nous regrettons que cela ne soit pas porté à 35h, un travail à temps partiel ne permet pas de sortir totalement de la précarité. Or ces contrats d’insertion doivent être de véritables tremplins et non un acte de charité, ils doivent comporter un temps d’insertion, notamment par la formation. Je pose donc la question d’un partenariat avec le Conseil Régional de Basse-Normandie qui a la compétence formation tout au long de la vie et qui peut, et qui veut, compléter les contrats par 11h de formation. De plus, j’aimerai aussi que l’on réfléchisse à favoriser les contrats de type CAE passerelles, le temps d’engagement du contrat est plus long – un an – et il est possible d’embaucher à temps plein. Parfois, il est plus intéressant de faire du qualitatif en matière d’emploi que du quantitatif, c’est aussi cela le développement de l’emploi solidaire.

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