Clôture des 2e Assises Nationales pour l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable – 29 octobre 2009 – Caen. Discours de Rudy L’Orphelin

Seul le discours prononcé fait foi.

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Président de Région,

Monsieur le président du GRAINE basse-normandie,

Monsieur le co-président du comité français

Mesdames et Messieurs, chers amis,

Quel honneur pour notre ville d’avoir eu à préparer et à accueillir ces secondes assises de l’éducation à l’environnement à Caen en Basse-Normandie.

 

Je souhaiterais à mon tour remercier chaleureusement tous les bénévoles qui se sont largement mobilisés pour la préparation de cet événement, tous les acteurs qui se sont véritablement appropriés la démarche depuis les territoires jusqu’aux assises nationales. Je tenais également à saluer le travail des services de nos collectivités qui ont été mobilisés depuis plus d’un an et durant ces trois derniers jours et qui doit-on le rappeler nous aurons permis cette semaine de rallumer les étoiles.

 

J’aimerais adresser des remerciements spécifiques à la green team et Sylvain Perriollat qui ont fait de cet événement un événement véritablement exemplaire. Ils ont placé la barre à une certaine hauteur, il est vrai mais il nous appartient désormais de faire de ces assises un modèle du genre pour l’organisation de nos événements.

 

Enfin et naturellement remercier Roland Gerard pour cette très riche collaboration, Benoit René pour avoir assurer la coordination du collectif régional et bien sûr Marie qui n’arrivait plus hier soir à se souvenir de la dernière fois où elle avait pu dormir paisiblement.

 

Merci à vous tous d’avoir assurer le succès de ces secondes assises de l’éducation à l’environnement vers un développement durable.

 

Et je souhaite à chacune des régions, à chacun des territoires que vous représentez ici, d’avoir un jour à accueillir ces assises tant elles ont ici produit une véritable synergie et collaboration entre tous les acteurs à commencer bien sûr par les associations mais aussi les collectivités, les entreprises et les services de l’Etat.

 

 

Je pourrais ici prendre quelques minutes pour vous faire une liste exhaustive des actions et politiques en matière de DD et du travail que nous pouvons faire au quotidien. Je ne le ferai pas car j’aimerais me concentrer sur ce qui m’est apparu comme un des messages essentiels de ces assises.

 

Car mes chers amis, cela a été largement rappelé au cours de ces trois journées, le diagnostic semble largement partagé : de l’érosion sans précédent de la biodiversité aux impacts des activités humaines sur le climat et ses phénomènes extrêmes induits présents et à venir en passant par les menaces de crises multiples sur le vivre ensemble, il se trouvera rarement quelqu’un pour nous raconter que tout ceci n’est pas sérieux et que tout ceci ne mériterait pas au moins un plan, une commission, une maison ou un grenelle.

 

Comment diable alors se peut-il qu’à 6 semaines de l’ouverture du sommet de Copenhague nous en soyons encore à constater que les engagements à venir ne suffiront peut-être pas à contenir la température à la surface du globe au dessous de 2 degrés, seule condition d’une adaptation des êtres humains aux bouleversements qui arrivent ?

 

Pour reprendre le titre de l’ouvrage de Robert Castel, nous sommes donc en pleine montée des incertitudes et ce sur tous les plans. Dans une telle réalité, constatée avec une grande lucidité par tous, il nous appartient très probablement d’inventer le nouvel âge de l’éducation à l’environnement.

 

Car pour les générations contemporaines, la vie quotidienne se conjugue de plus en plus en incertitude et en vulnérabilité. Les grandes promesses des sciences et des techniques pour une vie meilleure sont aujourd’hui derrière nous, les perspectives d’ascension sociales s’amenuisent, la croyance absolu dans un monde infini aux ressources infinies se délite et nous délite chaque jour un peu plus.

 

Empêcher que le monde ne se défasse, comme nous le suggérait Albert Camus, il y a déjà près de 60 ans, voilà le plus grand défi auquel nous n’ayons jamais été confrontés. Le nouvel âge de l’éducation à l’environnement est celui qui doit nous permettre de passer de la contemplation à l’accompagnement vers les transformations, celui qui doit encourager à passer de l’intention à l’action, celui qui doit nous permettre d’inventer l’imaginaire qui va avec un monde qui change et qui change vite, imaginaire dans lequel, chacun pourra retrouver l’espoir de réussir sa vie.

 

Tout ceci ne sera naturellement possible qu’à la condition d’un approfondissement réel de la démocratie comme nous y invite Jean-Paul fitoussi dans son dernier ouvrage et quels acteurs si ce n’est ceux de l’éducation à l’environnement, pourraient le mieux répondre à cette exigence de l’accompagnement vers les transformations auxquelles nous sommes appelés.

 

Je vous le disais en introduction, mon sentiment est que nous sommes en train d’inventer de nouvelles formes de gouvernance qui mettent en dialogue, en débat et confrontation toutes les sphères de la société des entreprises aux services de l’Etat des acteurs associatifs aux salariés en passant par les collectivités locales, c’est ce à quoi nous invite aujourd’hui la création d’un espace national de concertation autour de l’EEDD.

 

Et bien, mes chers amis, il est à souhaiter que le parfum de cette fin d’automne « ensoleillé » soit bel et bien le parfum du changement. Il est à souhaiter qu’en matière d’EEDD l’accueil de ces assises soit le premier pas d’un nouvel âge, pour agir enfin, pour agir vraiment afin que cette planète reste habitable pour tous et pour longtemps.

 

Je vous remercie.

 

 

 

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