Intervention de Samia Chehab

 » Nous sommes déjà intervenus sur ce sujet lors du conseil du 8 juin. Sans reprendre l’argumentaire, je tiens, au nom des élus Europe Écologie, a rappeler que pour nous, il s’agit d’un évènement rétrograde. Nous regrettons pour l’image de Caen. Ville qui, par nos politiques entre dans le XXI siècle, retourne pour un soir dans un triste passé… Mais il y a des sujets plus passionnants ce soir. En toute cohérence, nous ne voteront pas ce rapport. »

Intervention de Jean-Luc Veret

« Ayant lu dans la presse qu’il y aurait que les femmes à s’exprimer (voir article Ouest-France de samedi 10 septembre) sur ce sujet, je voudrais ajouter quelques mots simplement en tant qu’Homme. Modéliser le corps de la femme n’est pas un service à rendre à la société. Or il n’a échappé à personne que le concours ne porte pas seulement sur l’élégance féminine mais aussi sur la forme et la taille de différentes parties du corps et de certaines en particuliers. J’en veux pour preuve que ce que j’ai aussi lu dans la presse, Malika Menard a perdu ses chances au concours de Miss Univers à l’épreuve en maillot de bain. Cet esprit est malsain pour 3 raisons : – D’abord pour des raisons démocratiques. L’esprit démocratique implique l’égalité des citoyens en particulier face à la Loi ou face à l’embauche. Ce n’est pas acquis alors même que la discrimination sur des critères physique est interdite et répréhensible. – Ensuite parce qu’on assiste à une dérive vers la marchandisation du corps et en tout cas à une utilisation volontaire du corps féminin dans la pub, dans les medias et jusque sur nos abribus, ceci pour obtenir des comportements de consommation dans l’intérêt des grandes société commerciales. – Enfin pour des raisons psychologiques, car il faut une veille force de caractère pour résilier à la pression sociale et beaucoup de jeunes filles s’angoissent de ne pas correspondre au modèle. C’est pourquoi les critères physiques qu’on ne peut pas nier, sont à réserver à la vie privée. Je ne sais pas naïf et je sais bien que les jolies filles voient la porte s’ouvrir plus facilement, surtout si elles sont jeunes. Mais ce n’est pas le rôle des politiques publiques d’encourager ce phénomène.  »