De l’étude INSEE constatant l’allongement des distances entre les lieux de travail et les lieux de vie, aux données du recensement publiées début janvier en passant l’augmentation des prix à la pompe, il est temps d’adopter un discours de lucidité sur les situations de galère que vivent nombre de nos concitoyens au quotidien.

Dans une ère de raréfaction des ressources fossiles et d’augmentation des coûts de l’énergie, il nous faut accepter de renoncer aux vieilles recettes, celles qui portées encore aujourd’hui par la droite et malheureusement par une partie de la gauche nous ont conduit là où nous sommes : la galère quotidienne sur les routes, un budget ménage pour les transports qui explose au détriment de la qualité de vie et de l’environnement.

Pour Rudy L’Orphelin, porte-parole régional d’Europe Ecologie Les Verts Basse- Normandie et maire-adjoint de la ville de Caen : «  »Rapprocher les distances entre les lieux de vie et d’habitation, c’est d’abord accepter que le schéma ancien du tout routier est dépassé. Plus qu’un rééquilibrage, il est temps d’investir concrètement dans toutes les alternatives à la voiture particulière pour surmonter notre dépendance aux énergies fossiles. Il est ainsi temps d’abandonner, une fois pour toute, les projets routiers coûteux qui renforcent le tout voiture tels que le prolongement du Boulevard Weygand à Caen, la 2×2 voies entre Coutances et Saint-Lô ou encore la 2X2 voies entre Vire et Le Poteau »»

Pour le mouvement Europe-Ecologie – Les Verts Basse-Normandie, il est urgent de mettre fin à la stratégie du laisser-faire. Alors qu’en France, nous consommons l’espace équivalent à un département tous les dix ans, il devient plus qu’urgent pour les collectivités locales de choisir des stratégies interventionnistes permettant de maîtriser le foncier pour permettre, à tous, un accès facilité à un logement à proximité de leur de travail. Il est tout aussi urgent de développer de nouveaux services en milieu rural (covoiturage, centres de télétravail, commerces) pour répondre aux attentes des populations ; le tout afin que cesse l’érection d’immenses zones pavillonnaires loin des services, loin des commerces, loin du travail. Nous notons que le gain d’économie d’énergie dans le bâtiment (nouvelles normes, isolation…) sont en grande partie annulée par une hausse constante des dépenses énergétiques des ménages due aux déplacements domicile-travail.

Pour Clara Osadtchy, porte-parole régionale d’Europe Ecologie- Les Verts Basse- Normandie et Conseillère régionale «  »L’heure n’est plus à la demi-mesure. Ce sont des drames sociaux qui nous attendent si nous ne réagissons pas, les ménages modestes étant ceux qui dépensent le plus pour l’énergie. Partout où nos élus sont en responsabilité, nous sonnerons à nouveau l’alarme et nous ferons des propositions concrètes pour réorienter radicalement ce modèle de développement à bout de souffle. » »