L’eau, un bien commun pour lequel on doit s’engager

Le 22 mars, a lieu la journée mondiale de l’eau. Ressource vitale, sa qualité et son accès doivent faire l’objet d’une préoccupation constante. Et ce d’autant plus que notre ville est réputée pour son eau riche en nitrates.

C’est pourquoi dès le début du mandat la majorité de gauche et écologiste s’est attachée à améliorer la qualité de l’eau distribuée aux caennais. Le premier enjeu a été de protéger la ressource des pollutions en installant des périmètres de protection des captages. Cette mesure de bon sens consiste à réguler, en concertation, les activités susceptibles d’introduire des polluants dans l’eau à proximité des captages. Obligatoires depuis une loi de 1992, l’ancienne majorité de droite n’avait pas jugé nécessaire de l’appliquer ! Le chantier ayant démarré dès 2008, les sources de Moulines seront par exemple bientôt protégées. Ce travail considérable, et inédit, de concertation sur le terrain est salué par les acteurs de l’eau mais ignoré par la droite municipale qui n’a pas voté la délibération. Les abonnés caennais jugeront…

Pour assurer durablement une reconquête de la qualité de la ressource en eau, il est nécessaire d’aller plus loin. Des actions sont ainsi initiées dans le bassin d’alimentation de l’eau distribuée à Caen : sensibilisation des particuliers, soutien de politiques des communes et mise en place de mesures pour les agriculteurs. Sur ce dernier point, le syndicat mixte de production d’eau potable de la région caennaise s’est positionné pour conduire des actions concrètes au bénéfice des agriculteurs : réduction d’intrants, aide à la conversion, remise en herbe etc. Ces politiques ont le triple avantage d’améliorer la qualité de l’eau, de soutenir les exploitants agricoles et de tisser un lien entre ces territoires ruraux et les communes urbaines consommatrices. Enfin, s’agissant du plomb, il a été décidé de tripler les investissements enfin toutes les canalisations et les joints qui en contiennent soient remplacés durant notre mandat.

L’accès à l’eau est aussi crucial. C’est pourquoi la grille tarifaire a évolué : la dégressivité (plus on consomme moins on paye) a été remplacé par la progressivité (moins on consomme, moins on paye) ce qui a le double avantage de rendre l’eau accessible aux ménages les plus modestes et d’inciter à l’économie de la ressource. Reste bien sûr la question de la distribution de l’eau, privatisée à Caen. Nous sommes, vous le savez, pour un retour dans la sphère publique de ce service considérant que l’eau ne peut être un bien marchand.

L’eau est un bien rare qui mérite plus que des prises de positions opportunistes. Bien de tous, il nous est apparu normal que la ville prenne ses responsabilités. C’est pour l’eau comme pour d’autres sujets, collectivement que nous nous engageons à relever les défis au service du bien commun.

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