Conseil Municipal du 16 mai 2011 : intervention sur le PADD du PLU d’Annie Berger.
Les élus EELV se sont engagés dans la rédaction de ce document. Pour nous, cela a été un travail passionnant, notamment parce que nous sommes entrés dans une logique de projet. Cela n’est pas un catalogue, ce sont cinq défis à relever. On met l’accent sur des points importants, des objectifs que l’on essayera d’atteindre. On ne défini pas une vile idéale. On reprend une logique de projet collectif, d’orientations en fonction de nos valeurs et de principes.
Disons ce qui va bien :
Il y a affirmation dans ce document du droit à la ville, e faire de Caen une ville ouverte à tous, dans la diversité. C’est prendre conscience qu’ici vivent des gens différents, aux revenus différents, problèmes, différents. C’est prendre en compte la diversité sociale, culturelle et physique de tous.
Il y l’amorce de la démarche difficile de l’urbanisme participatif. Cet exercice est au moment du PADD un peu compliqué. Car ce n’est pas facile de faire débattre sur un tel document. On le voit, rien que le présenter est difficile. Il est de plus délicat de donner une vision de l’ensemble des choses.
La question du logement est affirmé comme une priorité. Est abordé la question du comment on se loge, comment on paye son loyer, comment on se chauffe, bref, le logement ici dépasse la question du simple bâti.
Il y a la trame Verte et bleue concrétisées. Et une place de la nature en ville confortée, car la politique pour la nature en ville ce n’est pas la sanctuarisation d’espaces vides ;
L’eau fait son retour dans l’urbanisme de Caen,
Il y a la mobilité urbaine de demain, nécessaire tant par les enjeux énergétiques, climatiques que locaux. Accompagné, le changement se fera d’autant mieux si la ville l’accueille et s’y prépare. Le vélo, le piéton retrouvent leurs places,
La protection de l’environnement franchi un pas : zéro phytosanitaire, gestion différenciée, économie et protection de l’eau, intégration des ondes électromagnétiques, agriculture environnement durable etc. Ce sont de vrais engagements concrets pour une ville qui préserve en pensant à demain, nous ne sommes pas dans la patrimonialisation du vivant mais dans le vivre ensemble dans un milieu naturel.
Il y a diverses incitation à la production d’énergie renouvelables : développer des réseaux de chauffage collectif, qualité environnementale du bâti, composteurs, bio-climatisme etc. ouvre la boite à outils que les habitants devront utiliser pour construire la ville durable.
Nous avons aussi des réserves :
A propos de la Ligne LGV qui est un projet qui ne répond pas aux attentes du quotidien des usagers et de ceux qui voudraient l’être. L’objectif est la report modal de la voiture vers le train, cela ne se joue pas avec des minutes gagnées dans 20 ans, mais toute de suite avec une régularité, horaires, confort et nouvelles liaisons mais aussi accessibilité tarifaire pour aller vers Paris et les autres villes qui nous entourent.
A propos de l’aéroport citée dans une partie qui s’intitule « s’ouvrir au monde ». Nous constatons que nous avons encore du mal à se coordonner aves nos voisins les plus proches, les hauts normands, pour respecter la logique de la rationalisation de l’offre aéroportuaire entre nos deux régions. Alain Le Vern l’a vertement rappelé il y a plusieurs semaines ; nous demandons avec nos amis hauts-normands une rationalisation au moins de l’offre.
Nous notons enfin des manques :
Il sera nécessaire d’anticiper les conséquences du changement climatique sur notre territoire ; penser la ville à 20 ans ne peut se faire sans l’intégration des enjeux climatiques et énergétiques. Il y a une ardente obligation d’agir sur ce sujet. La ville de Caen ne peut pas s’y soustraire.
Penser la transition énergétique et la traduire dans la fabrication de l’urbain.
Il manque la question du logement très social et de l’accession sociale à la propriété qui sont malheureusement nécessaire. Il est possible et nécessaire de construire dans la qualité et dans des couts raisonnable.