Les élus EELV apparaisset dans trois articles : Rudy sur le stationnement, Colette sur la prostitution et Rudy sur l’école Desnos.

Politique stationnement

Réduction de la zone rouge en coeur de ville ; extension de la zone jaune, moins chère. Temps de stationnement réajustés : réduit pour la première, plus pour la seconde. Les nouvelles règles de stationnement en centre-ville (Ouest-France de samedi) figuraient à l’ordre du jour du conseil municipal, lundi soir. Les places payantes progressent de 10 % et atteignent le nombre 4 370. En même temps, 2 850 places gratuites sont conservées. Une offre résidants et un forfait artisan sont instaurés. Des parkings enregistrent des modifications.

« C’est un sujet délicat où il convient de trouver les bons équilibres », décrit Philippe Duron (PS), maire de Caen. Adjoint en charge de l’environnement, Rudy L’Orphelin (Europe Écologie-Les Verts) résume les « trois objectifs » de la nouvelle réglementation : « Une politique de stationnement permettant d’assurer un dynamisme commercial ; bâtir une offre en direction des habitants ; accompagner une politique de mobilité durable. » Au nombre des objectifs : une rotation plus importante des véhicules sur les places de coeur de ville.

« Mal accueillis »

Martine Vincent (opposition) remarque que les « bonnes nouvelles ne sont qu’apparentes », avec, au final, davantage de payant. « Les usagers du centre-ville se sentent bien mal accueillis », entre « embouteillages accrus » et PV. Luc Duncombe (Parti radical), qui suggère par ailleurs de tester « la gratuité le samedi », s’inquiète : « Avec ce plan, je crois que vous allez déplacer le problème ailleurs. » Il aborde la question de « la voiture pendulaire », qui appartient « aux salariés, commerçants, administratifs » travaillant en centre-ville. « Celle qui cherche un emplacement gratuit. À eux, vous dites non, sans offrir de solution alternative. » La discussion roule donc vers les parcs relais. « C’est le manque de votre plan. Vous n’avez pas avancé sur le sujet. »

Parkings relais

Président de Viacités (qui gère les transports en commun), Eric Vève (PS) saisit la balle au bond. Rappelle qu’il existe deux parcs relais : Côte-de-Nacre (250 places), Ifs (100 places). Localisation « loin d’être optimale », nombre de « places gratuites » en ville, ils sont « sous-utilisés ». Des campagnes de publicité sont prévues.

En même temps, Viacités planche sur la création de nouveaux parcs relais. « On a dix sites à l’étude : cinq urbains, cinq périurbains. Certains sont intéressants. » Leur analyse va se poursuivre. À plus court terme, projet dissocié, un parking « d’une centaine de places » pourrait voir le jour dès 2012 « à proximité immédiate du centre-ville », sur un axe « avec un flux de voitures important » et « des bus toutes les dix minutes vers le centre ». Un deuxième est envisagé.

Autre élément : les plans de déplacements entreprises (PDE). « Quinze mille personnes travaillent en centre-ville. Si la moitié est couverte par un PDE et que 5 % utilisent effectivement vélo, bus, tram ou covoiturage pour s’y rendre, cela représente 375 places libérées », explique Eric Vève. Qui précise : « On ne parviendra à faciliter l’accès au centre-ville que par une série de mesures et si chacun se responsabilise. » Philippe Duron parle « d’une palette », sur laquelle le travail « commence ».

La délibération est adoptée. Neuf élus sur 55 ont voté contre.

La fermeture de l’école Desnos à la Folie-Couvrechef, a aussi donné lieu à débat. Elle est prévue pour 2012. Les élèves iront aux écoles : Michel-Tregore et Cinq-Continents. « Une décision difficile », indique Philippe Duron (PS). Il détaille la chute du nombre d’élèves dans le quartier : 828 en 2000, contre 604 cette année.

La Ville prend « un engagement » : la prochaine année scolaire, « on lancera un projet d’accompagnement pour préparer la rentrée 2012 ». Par exemple, « nous multiplierons les échanges entre les écoles » pour qu’elles se connaissent. Objectif à terme : « Des conditions de scolarisation et d’épanouissement au moins égales » à actuellement.

Sonia de la Provôté (Nouveau centre) souligne « l’émotion des parents ». Pour elle, « les réunions de concertation ont été vécues comme n’étant pas de concertation : on n’est plus dans la démocratie participative, mais dans l’autocratie participative. » Rudy L’Orphelin (Europe Ecologie-Les Verts) la renvoie « à ses responsabilités : on a dû prendre cette décision difficile car des choix n’ont pas été faits dans le passé ».

Groupe de travail prostitution et vie nocturne

Lancé en 2009, le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) a tenu sa deuxième assemblée plénière vendredi. « Globalement, on constate que la délinquance est maîtrisée à Caen avec une baisse des infractions constatées de 4,7 % l’an dernier », relève Philippe Duron (PS), le maire. Il est « néanmoins nécessaire de poursuivre nos efforts sur certaines problématiques. » Deux seront traitées en groupes de travail ad hoc : prévention des troubles de la vie nocturne en fin de semaine et de l’alcoolisme ; prostitution. Un dispositif sera aussi mis en place pour les transports, sous l’égide de Viacités.

Daniel-Charles Badache (Gauche moderne) interpelle le « député-maire » sur la prostitution cours Montalivet, où stationnent des camionnettes. Colette Gissot (Europe Ecologie-Les Verts) explique que « les laisser sous le regard public constitue un élément de sécurité pour les femmes ».

La Ville travaille avec le mouvement associatif Le Nid (lutte contre la prostitution) sur ce « problème complexe ». B>Philippe Duron reprend : « Notre rôle est de lutter contre le proxénétisme, de s’opposer à l’asservissement de femmes. » Le député n’est « pas favorable » à l’ouverture de maisons closes. Pénaliser les clients ? « Je n’en suis pas convaincu. Mais il faut redoubler d’efforts pour démanteler les réseaux. »