Conseil municipal du 16 janvier 2012 – Intervention de Samia Chehab.

Mlle CHEHAB. Je voudrais revenir au nom du groupe Europe Ecologie Les Verts, sur le pan démocratie locale du projet presqu’île

En lien avec cette volonté forte d’inclusion sociale des citoyens au projet, ainsi qu’avec l’affirmation des politiques innovantes que nous menons à Caen depuis 2008, nous proposons d’accélérer la mise en place d’un cinquième pôle de vie des quartiers sur le territoire de la presqu’île.

En effet, la territorialisation de l’action municipale qui a désormais fait ses preuves en terme d’efficience administrative et de rapprochement aux habitants, est tout aussi utile sur des territoires et des périmètres qui restent à investir, surtout quand les habitants sont encore très peu présents.

Cette structure d’une forme nouvelle, expérimentale et légère dans un premier temps, qui pourrait trouver naturellement et rapidement sa place au Pavillon de Normandie, aurait ainsi des vertus multiples :

  • dans un premier temps, marquer un premier jalon de la présence de la ville sur ce quartier ;
  • ensuite, servir de fenêtre ouverte sur l’historique, le présent et surtout sur le devenir en

    construction de la presqu’île ;

  • permettre également à l’ensemble des forces vives qui sont déjà installées sur place -je pense aux commerces, aux entreprises, aux associations et aux habitants- de se rencontrer et de s’impliquer dans ce projet.

    Nous pourrions ensuite :

    • présenter les différentes phases qui nous mèneront à la finalisation de ce projet ; nous pensons là à un temps long, sans doute d’au moins 20 ans, et présenter au fur et à mesure l’état d’avancement des travaux qui seront les nôtres ;
    • favoriser l’appropriation citoyenne du site et de ses enjeux sociaux, économiques, environnementaux ;
    • mettre en place des actions de découverte et de connaissance du site et de ses abords ;
    • développer les moyens nécessaires à la participation active des citoyens, par exemple en

      créant un « groupe ressources » ;

    • concevoir une méthodologie d’intégration progressive des apports nouveaux ainsi engendrés au projet global.

      Cela pourrait prendre la forme de l’installation d’un « atelier populaire d’urbanisme » qui serait non seulement un lieu d’information, mais aussi et surtout un lieu de formation, d’organisation du débat public, de confrontation d’idées.

      La question des moyens qui seront consacrés à ce travail est essentielle. Il faut accepter que cela ait un coût qui mérite d’être budgété, au même titre que l’ingénierie des projets architecturaux, la réalisation d’infrastructures ou la communication.

      La presqu’île industrialo-portuaire est une véritable chance pour notre agglomération et notre ville, comme un défi qui nous invite à l’invention collective. Cette émulation doit également prévaloir dans la construction même de ce que nous souhaitons pour le futur de nos territoires, en permettant à chacun d’y prendre place.

      La création rapide d’un cinquième pôle de vie de vie des quartiers, sous cet intitulé ou peut-être sous un autre qui reste à définir, semble une opportunité adaptée, facilement envisageable et symboliquement porteuse de sens collectif.

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