En mai, la ville a négocié avec l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine un nouvel avenant à son Projet de Renouvellement Urbain (PRU) pour les quartiers de la Grâce de Dieu et de la Guérinière. Ces programmes, cofinancés par l’Etat, permettent une amélioration substantielle des conditions de vie dans les quartiers prioritaires de Caen en renouvelant le bâti et les espaces publics. Toutefois, ne sont pas abordés dans ces projets d’autres axes essentiels comme la création d’activités, de richesses et d’emplois. Surtout, les écologistes sont depuis toujours réservés sur le bilan social, écologique et économique des opérations dites de “démolition-reconstruction” qui sont trop souvent la règle des PRU. Lors du conseil municipal de mars, les élus écologistes ont ainsi plaidé pour l’arrêt des démolitions d’immeubles dans ce cadre.

Les démolitions se rencontrent aussi au-delà des quartiers prioritaires, la caserne Martin (Gendarmerie) de la rue D.Huet serait ainsi voué à être démolie après son rachat par la ville. Les écologistes ont marqué leur opposition à cette décision et demandé au minimum qu’un projet de réhabilitation soit étudié. Dans une période où le manque de logements demeure et où la dépense publique doit être la plus efficace possible, détruire des immeubles construits il y a 50 ans ne nous paraît pas être la décision la plus sage.

Au-delà de ces projets, c’est toute une vision de l’urbanisme dans notre ville qu’il faut faire évoluer : s’accorder sur des évolutions douces et fines du tissu urbain plutôt que de céder à la démolition qui doit être l’exception et non la règle. C’est aussi ce qu’ont porté les écologistes dans l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme en débat cette année.

Lire l’édito de Droit de Cité « Démolir n’est pas la solution »