Conseil municipal du 10 février : intervention de Samia Chehab sur la fabrique culturelle

Encore une fois, avec ces subventions de fonctionnement du budget Culture, nous faisons le choix du soutien à la création, à l’accompagnement des artistes et à l’innovation. J’en veux pour preuve l’augmentation du soutien à l’ensemble des lieux pluridisciplinaires qui fédèrent différents collectifs d’artistes et compagnies de création.

Mais je voudrais surtout m’arrêter un instant sur une nouvelle subvention que nous attribuons ce soir à l’association de préfiguration de la Fabrique culturelle et en profiter pour vous faire un point d’étape sur ce projet. Depuis un an, et pour la première fois dans la politique culturelle municipale, la Ville a co-élaboré, a co-construit, les orientations et les modalités de fonctionnement de ce projet avec les artistes et avec les porteurs de projets culturels. Pour la première fois, nous avons conçu, ensemble, le meilleur projet possible pour toutes celles et tous ceux qui étaient autour de la table, et pour toutes celles et tous ceux, je l’espère, qui n’y étaient pas. Ça n’a pas toujours été chose facile, le projet s’est construit dans le temps, parfois dans un consensus évident, parfois en discussions plus vives, voire en tension. Pour autant, les groupes de travail sont allés au bout et le projet s’est constitué grâce aux apports de chacun-e.

Aujourd’hui la Fabrique Culturelle existe et elle a emménagé dans ses locaux au sein de l’ancien collège Albert Jacquard du Chemin Vert. Aujourd’hui la structure articule son projet autour d’axes structurants issus de la co-construction tels que la recherche et la création artistique sans obligation de résultat, la nécessité de partage et d’échanges entre créateurs et habitant-e-s ou la promotion des valeurs de l’Economie Sociale et Solidaire. Aujourd’hui la Fabrique Culturelle dispose d’un bureau et d’un conseil d’administration paritaire, ce que je souhaite saluer également, et cela autour d’une gouvernance partagée à terme entre artistes indépendants, structures culturelles locales, habitant-e-s et associations de quartier. Aujourd’hui la Fabrique Culturelle est sur les rails et continue de s’écrire : bientôt seront lancés les premiers appels à résidences d’artistes et les rencontres avec les habitant-e-s. De nombreux chantiers restent à finaliser : le travail sur le statut le plus adapté à une structure de coopération telle que celle-ci ou encore les meilleures modalités de création d’un espace de petite restauration par exemple.

Pour terminer, je voudrais rendre un hommage appuyé à tous les personnels qui ont oeuvré à la réalisation de ce projet, particulièrement au service Culture, dont un grand nombre d’agents s’est engagé dans ce processus, plus particulièrement Caroline Delaporte, chef de projet, et Julien Prunier, en stage sur ce projet spécifique. Et enfin, adresser mes plus sincères remerciements à toutes celles et tous ceux, metteurs en scène, artistes, chorégraphes, plasticiens, vidéastes, associatifs, personnes-ressources, et tou-te-s les autres qui ont bien voulu prendre sur leur temps pour accompagner ce projet, apporter leur énergie, ponctuellement ou jusqu’au bout, et contribuer à cette réalisation dans l’intérêt général.

Comme quoi c’est possible. Comme quoi, même en matière de politique culturelle, c’est possible et c’est surtout souhaitable. Bonne route à la Fabrique culturelle !

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