Aéroport de Caen : sachons arréter avant qu’il soit trop tard !

Lors du Conseil Communautaire du vendredi 05 mars 2010, il a été décidé de déléguer la gestion de l’aéroport de Caen-Carpiquet jusqu’en 2015 ans à une société extérieure. Cela signifie que l’agglomération Caen-La-Mer entend poursuivre le développement de l’aéroport pour un minimum de 5 ans, soit durant toute la fin du mandat.

Les élus Verts ont voté contre la procédure de gestion de l’aéroport qui n’inclut pas la question de la rationalisation de l’offre par le rapprochement avec les autres plates-formes aéroportuaires normandes. Cela ne respecte pas la philosophie du projet d’agglomération dans lequel il est écrit que sera proposée une « rationalisation de l’offre aéroportuaire à l’échelle régionale ».

Les élus Verts notent qu’il existe une inquiétude sur l’avenir de l’activité de Brit’Air à Caen. Les récents articles de presse s’en font l’écho. La posture qui consiste à défendre, coute que coute, un aéroport à Caen risque d’être contredit par la réalité économique des faits. Cette réalité va appliquer, tôt ou tard, les demandes des écologistes de rationnaliser l’offre et de rassembler les lignes existantes sur le site de Deauville Saint-Gatien.

L’excuse de l’emploi ne tient pas, un investisseur présent chez nous ou qui souhaite s’installer sur notre territoire n’a pas besoin de deux aéroports concurrents, à 60 km de distance, il a besoin d’une vraie dynamique régionale et d’une visibilité sur le long terme.

Les élus Verts s’interrogent donc sur la pertinence des coûteux travaux prévus pour 2010 par la communauté d’agglomération pour l’aéroport de Caen-Carpiquet. Il s’agit de 8,3 millions d’euros qui risquent d’être aussi inutiles qu’ils auront été polluants. Ces 8,3 millions d’euros représentent 1/4 de l’investissement annuel de la communauté d’agglomération Caen-la Mer. De plus, une ligne de budget de plusieurs millions d’euros supplémentaire est à l’étude, elle doit répondre à la volonté d’allonger la piste. Le conseil Général est également sollicité pour déplacer une route qui longe la piste, c’est un nouveau gaspillage d’argent public.

Seuls les élus de Caen-la-Mer défendent cette position, notre agglomération n’a pas besoin et n’a pas les moyens de financer « une danseuse ». Faire de la politique, c’est porter l’intérêt commun et faire des choix. L’aéroportuaire, mode de transport contribuant fortement au changement climatique doit être limité, l’argent qui permet son développement doit être reporté sur des investissements qui permettent une politique de mobilité durable.

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