Face aux changements climatiques, agir et anticiper pour une ville écologique
Le 22 juillet dernier, Caen était frappé par un orage d’une violence inédite, provoquant des inondations spectaculaires dans le centre ville et dans différents quartiers de notre ville.
Les dégâts sont de grande ampleur. Rien que pour les équipements municipaux, la facture s’élève à plus de 500 000 euros. Les particuliers et les commerçants ont d’ores et déjà déclarés plus de 1500 sinistres à leurs assurances. Nous avons une pensée pour eux et notamment pour les commerçants dont certains ont perdu une partie importante de leur outil de travail.
C’est la deuxième fois cette année que notre ville est touchée par un événement climatique exceptionnel : En mars, la ville Caen et son agglomération avaient déjà été paralysées par un violent épisode neigeux.
Si aujourd’hui, personne ne peut faire de façon certaine le lien avec les changements climatiques, nous savons par contre qu’ils auront pour conséquence une augmentation en puissance et en fréquence de ce type de phénomène.
Nous devons agir sans résignation et d’abord en diminuant les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique mais il nous faut d’ores et déjà penser, et de façon lucide, les adaptations nécessaires permettant de renforcer la capacité de résistance de notre ville. Cet objectif, c’est celui qui sera assigné au Plan Climat énergie Territorial présenté prochainement au Conseil Municipal.
Cela passe bien entendu par le maintien de services publics forts, des services de secours aux agents municipaux. Ils démontrent à chaque fois leur pertinence par leur disponibilité, leur engagement et leur professionnalisme. C’est aussi une organisation de la collectivité efficace, comme nous l’avons vu à Caen. C’est enfin plus de démocratie et de transparence sur les risques et les différents choix politiques qui s’y référent : pour accepter et prévoir et informer sur les risques.
Ensuite, il faut penser et construire une ville qui puisse s’adapter et mieux se remettre des brusques changements et des différents aléas climatiques. C’est un urbanisme durable qui redonne aux écosystèmes leur rôle préventif (la lutte contre l’imperméabilisation des sols pour faire face aux inondations par exemple). C’est un urbanisme pensé pour les différents scénarios du futur (canicules, orages violents) et c’est enfin une ville du vivre ensemble où chacun a le souci de l’autre, y compris dans les moments difficiles. Il est notamment essentiel que l’aménagement de la presqu’île intègre d’ores et déjà ces nouveaux paramètres.
Bien loin de penser des murailles ou des barrières, il s’agit au contraire de gagner en cadre de vie, en qualité de vie et en vivre ensemble. Plus verte, plus ouverte et durable, plus démocratique ; notre ville – préparée pour le futur – n’en sera que plus belle.